Dictionnaires - Marie-Pier Tremblay

À venir sur le blogue, il ne me manque que le soutien technique nécessaire :(

Ce projet, bien qu'il ait été long et qu'il ait demandé beaucoup de travail de ma part, a été très enrichissant pour moi. Une fois que l'idée a été bien établie, j'ai consulté, lors de la première semaine, les sites Internet, les romans jeunesses et le fichier lexical du TLFQ qui traitaient du bonhomme sept heures. Lors de la deuxième semaine, j'ai procédé à l'approche lexicologique en analysant et classant les 139 citations faisant partie de mon corpus. Au cours de la troisième semaine, j'ai passé à l'approche sémantique en déterminant les différents sens qui allaient faire partie de ma citations et, lors de la dernière semaine, j'ai composé mon travail et écrit ma définition. Et voilà le travail !

1. Genèse de ma réflexion et défense de mon sujet
En octobre dernier, nous avons reçu la conférence d’une personnalité très importante de la linguistique au Québec : M. Claude Poirier. À la fin de sa présentation, ce dernier nous a proposé de faire, dans le cadre du projet long du cours Lexique et dictionnaires, l’article de dictionnaire d’un québécisme n’ayant pas encore été défini. Je dois dire qu’au départ, à la suite de mon compte rendu de l’article de Remysen, j’étais intéressé à traiter de la langue dans mon travail long, mais qu’après une bonne discussion avec Mme Saint-Yves, je me suis rendu compte qu’il pouvait être très intéressant et pertinent de créer un article de dictionnaire. De plus, quoi de mieux que d’appliquer la démarche d’écriture d’un d’article de dictionnaire dans le cadre d’un cours où ce sujet constitue l’une des parties les plus importantes ? Je me suis alors renseignée auprès de Mme Saint-Yves pour savoir sur quel mot je pourrais bien travailler et elle m’a proposé le québécisme bonhomme sept heures. Étant fanatique de contes québécois et ayant déjà entendu mon père raconter des anecdotes de son enfance où il était question de ce fameux bonhomme sept heures, j’ai tout de suite été enchantée ! J’ai donc accepté ce projet sans hésiter.

2. Problématique
Elle consistera à construire la définition du mot bonhomme sept heures à l’aide des citations du corpus du fichier lexical du Trésor de la langue française.

3. Approches choisies
Je me servirai de l’approche lexicologique lorsque j’analyserai les 139 fiches de mon corpus, de l’approche sémantique lorsque je dégagerai les différents sens du mot bonhomme sept heures et de l’approche lexicographique lorsque je regarderai les divers modèles d’articles de dictionnaire afin de choisir celui qui est le plus approprié à la construction de cette définition.. L’approche de synthèse me sera également utile pour écrire une définition courte et concise qui inclura tous les éléments devant apparaître.

4. Méthodologie : déroulement de la recherche
Au départ, je choisirai un québécisme à définir en discutant avec l’enseignante et en consultant la liste des mots que lui a proposé le rédacteur principal du Dictionnaire historique du français québécois, Steve Canac-Marquis. À la suite de cela, je lirai toute la documentation sur le mot que je retrouverai sur le fichier lexical du Trésor de la langue française, je dégagerai tous les sens possibles et je répartirai tous les exemples en fonction des sèmes distinctifs identifiés. Je poursuivrai mon travail en regardant divers modèles d’articles de dictionnaire français et québécois afin de choisir le modèle qui conviendra le plus au genre de définition que je désire écrire. Il ne me restera plus qu’à faire le plan de mon article et à le rédiger !

5. Bibliographie

Volumes

BARBEAU, Marius, Criquette est pris et autres contes, Éditions Hurtubise HMH ltée, Montréal, 2000, 128 pages.

BEAUGRAND, Honoré, La chasse-galerie, Éditions FIDES, Montréal, 1973, 92 pages.

BÉLISLE, Louis-Alexandre, Dictionnaire Général de la Langue Française au Canada Deuxième édition, Bélisle éditeur inc., Québec, 1971, 1408 pages.

BLUTEAU, Cécile, Le bonhomme 7 heures, Ovale éditions, Québec, 1982, 28 pages.

CARON, Louis, Le bonhomme Sept-heures, Éditions Robert Laffont, Paris, 1978, 252 pages.

DUBOIS, Jean et collaborateurs, Dictionnaire de linguistique, Éditions Larousse (voir notes de cours)

DUBOIS, Jean, Lexis Larousse de la langue française, Éditions Larousse / VUEF, Montréal, 2002, 2109 pages.

DUCHESNE, Christiane, Z. le Zop, un conte à lire avant d’aller au lit, Les éditions Les 400 coups, Ville Saint-Laurent, 2000, 29 pages.

DULONG, Gaston, Dictionnaire des canadianismes, Éditions du Septendrion, Québec, 1999, 549 pages.

La Société du parler français au Canada, Glossaire du parler français au Canada, Les Presses de l’Université Laval, Québec, 1968, 709 pages.

Le Petit Larousse illustré, 2005.

MENEY, Lionel, Dictionnaire québécois français, Guérin éditeurs ltée, Montréal, 1999, 1884 pages.

POIRIER, Claude, Dictionnaire du français plus, Centre Éducatif et Culturel (CEC), Montréal, 1988, 1856 pages.

POIRIER, Claude, Dictionnaire historique du français québécois, Les Presses de l’Université Laval, Sainte-Foy, 1998, 1641 pages.

REY-DEBOVE, Josette et Alain REY, Le Nouveau Petit Robert, Dictionnaire Le Robert, Paris, 2002, 2949 pages.

SENÉCAL, Patrick, Sept comme SETTEUR, Les Éditions de la bagnole, Longueuil, 2007, 103 pages.

Sites Internet

Le Trésor de la langue française au Québec : http://www.tlfq.ulaval.ca/

La fiche du mot jarnigoine qu’a crée le Trésor de la langue française au Québec (pour le modèle) http://www.francofete.qc.ca/dixmots/jarnigoine.html

La fiche du mot bonhomme sept heures présentée par le Grand dictionnaire terminologique de l’Office Québécois de la Langue Française (OQLF) : http://www.granddictionnaire.com/btml/fra/r_motclef/index800_1.asp

La fiche du mot bonhomme sept heures présentée par Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonhomme_sept-heures

La fiche du mot bonhomme sept heures présentée par Dark-stories.com : http://www.dark-stories.com/bonhomme.htm

La fiche du mot bonhomme sept heures présentée par funfou.com : http://www.naute.com/fables/bonhomme.phtml

La fiche de l’étymologie du mot selon Benoît Leblanc et Claude Tousignant, publiée par la Société Saint-Jean-Baptiste : http://www.ssjbmauricie.qc.ca/langue/ssjb/index.php

La fiche du mot bonhomme sept heures présentée par le site Hirondelle : http://hirondelle.biz/bonhomme_7heures.htm

Article de journal de l’hebdomadaire La Nouvelle portant sur le bonhomme sept heures : http://www.journallanouvelle.ca/article-138118-Le-Bonhomme-Sept-Heures.html

Pour cette petite enquête, je me suis rendu à deux boutiques tout à fait différentes : Wal Mart et Archambault. Voici quel en est le résultat :

Quel dictionnaire est le plus vendu dans votre magasin ?
Wal Mart : Le Petit Larousse
Archambault : Le Petit Larousse

Quel dictionnaire proposez-vous lorsqu’un client vous demande conseil ?
Wal Mart : Le Petit Larousse
Archambault : Tout dépend de l’usage que veut en faire le client. S’il s’agit d’un jeune qui fréquente les écoles primaire ou secondaire, je lui conseillerai le Petit Larousse étant donné qu’il regroupe à la fois les noms communs et les noms propres en plus d’offrir un choix intéressant de ressource en géographie (cartes, etc.). Je conseillerai également ce dictionnaire à une famille qui veut acquérir un dictionnaire pour la maison, encore une fois en raison de nombre d’outils qu’il comporte. S’il s’agit d’un jeune qui se dirige vers des études collégiales ou universitaires ou d’une personne qui s’adonne régulièrement à des activités telles que les mots croisés, je lui proposerai alors le Petit Robert qui contient des outils (analogiques et phonétiques) qui conviendront mieux à ses besoins.

Outils que j’ai retrouvés sur les tablettes
Wal Mart : Larousse 2008, Larousse Mon guide junior, Larousse de Poche, Larousse super major, Larousse des synonymes, Larousse Super major. Le Nouveau Petit Robert, Le Robert junior, Le Robert pour tous, Le Robert micro, Le Robert de Poche, Le Robert collège. Dictionnaire Hachette. Bescherelle l’orthographe pour tous, Bescherelle conjuguer, Bescherelle les indispensables (références à la portée de la main).
Archambault : Il y en avait tellement que je ne les ai pas écrits.

Plan du projet
Article de dictionnaire du mot « bonhomme sept heures »

Documentation : Je prendrai l’inventaire des données linguistiques à l’étude, le corpus, permettant l’approche lexicologique sur le fichier lexical du Trésor de la langue française au Québec. Le lirai l’ensemble des cent trente-six citations à l’intérieur desquelles le mot en question se retrouve.

Approche : Je vais employer l’approche lexicographique étant donné que c’est en examinant les citations constituant mon corpus que je dégagerai les différentes significations du mot « bonhomme sept heures ». J’utiliserai aussi l’approche sémantique étant donné que le but de mon travail sera de déterminer les différents sens du mot.

Méthodologie :
a) Tout d’abord, je vais examiner la liste des mots proposés par l’enseignante et s’ils sont déjà pris, je lui demanderai conseil pour dénicher un mot sur lequel il sera intéressant et pertinent de travailler. Je ferai ensuite mon choix.
b) Je poursuivrai en faisant l’étude lexicologique de mon québécisme « bonhomme sept heures » en lisant toute la documentation que je trouverai sur le mot et surtout sur le site du Trésor de la langue française au Québec. Je dégagerai tous les sens possibles (volet sémantique) et je répartirai tous les exemples en fonction des sèmes distinctifs identifiés.
c) Pour ce qui est de la partie lexicographique, je regarderai divers modèles d’articles de dictionnaire, comme celui qu’utilise le Trésor de la langue française et le Dictionnaire du français Plus et je choisirai un bon modèle de définition qui conviendra à mes besoins.
d) La dernière étape consistera à réaliser mon article de dictionnaire. Je ferai un plan de mon article, je monterai le plan à mon enseignante, je rédigerai l’article et je corrigerai mon brouillon pour obtenir la version finale.

Sources consultées :
- Le Trésor de la langue française au Québec en ligne
- Le Dictionnaire du français Plus
- L’ouvrage de Josette Rey-Debove su
- Le Dictionnaire québécois d’aujourd’hui

* Le reste de la bibliographie ainsi que les références complètes sont à venir.

Moi, je crois à une langue québécoise, un français qui explose dans la bouche pis qui goûte pas juste la feuille de grammaire…
Fred Pellerin
Conteur

REMYSEN, Wim (2003) Le français au Québec : au-delà des mythes. Romaneske 28-1 : 28–41.

Originaire de la Belgique, Wim Remysen a fait son doctorat en linguistique à l’Université Laval. Il a même été élu boursier d’excellence au concours 2003-2004 de bourses de doctorat de La Fondation de l’Université Laval. Aujourd’hui, il est chargé de cours au département des lettres de l’Université de Sherbrooke. Je me propose, pour ce travail, de faire le compte rendu d’un article qu’il a écrit en 2003 : Le français au Québec : au-delà des mythes.

Lors de la première partie de son article, M. Remysen aborde les cinq périodes déterminantes de l’histoire du français au Québec : La période française (début XVIIe siècle – 1760) à l’intérieur de laquelle a eu lieu la colonisation qui a débuté à la suite des voyages de Jacques Cartier et qui s’est poursuivie jusqu’en 1760. Les dialectes et patois des colons originaires, pour la plupart, du Nord –Ouest, de l’Ouest et de l’île de France nous ont transmis certains mots comme achaler, enfarger, garrocher et mouiller. La période anglaise (1760 – milieu XIXe siècle) qui a provoqué une évolution en vase clos du français canadien et l’apparition des premiers anglicismes. La création de la Confédération canadienne (1840 – 1867) qui a vraiment été déterminante pour la langue française au Canada étant donné qu’en 1867, le français a été reconnu officiellement dans la Confédération. Le tournant de la Révolution tranquille (années 1960) où le français a été reconnu comme étant la seule langue officielle du Québec et la situation actuelle.

La deuxième partie de l’article consiste en une description linguistique de la variété québécoise que Remysen établit grâce à l’approche différentielle. Il nous présente les particularités du français québécois relatives à la phonétique et à la phonologie (par exemple le [α] postérieur que l’on retrouve dans le mot pâte qui diffère du [a] antérieur que l’on retrouve dans le mot patte qui se prononcent différemment contrairement à ce que l’on retrouve dans le français parisien), au lexique (les québécismes, archaïsmes, dialectalismes, amérindianismes, anglicismes et innovations que l’on retrouve seulement au Québec), à la morphologie (au niveau du genre et du nombre de certaines unités lexicales et au niveau de certaines conjugaisons verbales), à la syntaxe (les phénomènes syntaxiques que sont l’interrogation globale, la généralisation du pronom relatif que, les emplois prépositionnels caractéristiques de la variété québécoise du français et la double négation), et à la pragmatique (par exemple, le fait qu’au Québec, le tutoiement se fait plus facilement qu’en France et que l’on utilise le mot bienvenue pour répondre à un merci contrairement aux français qui emploient plutôt la formule je vous en prie). L’auteur affirme toutefois que lorsqu’on emploie l’approche différentielle pour dresser un portrait du français au Québec, il semble que l’on « aborde la variété québécoise comme la somme d’un fond européen sur lequel se greffe un ensemble de particularités proprement québécoises. » Selon lui, il serait plutôt approprié d’utiliser une approche globale qui décrirait la variété québécoise dans sa totalité.

La troisième partie de l’article concerne l’aspect sociolinguistique du français au Québec. Remysen explique l’évolution de la conscience linguistique qui se résume en un sentiment de culpabilité qu’ont les québécois en raison de l’écart qui existe entre leur français et le français parisien et aussi en raison du nombre important d’anglicismes que l’on retrouve à l’intérieur de leur variété de français. L’auteur aborde également l’émancipation linguistique, sociale et culturelle que connaît actuellement le Québec et il termine son article en suggérant qu’il serait intéressant qu’un dictionnaire global du français québécois soit créé qui « permettrait aux Québécois de retrouver leur variété dans un ouvrage de qualité qui leur donnerait le respect qui leur incombe ».

Question 1. Délimitation de l’aire sémantique d’un mot (l’éventail du sens d’un mot) en identifiant les sens divers ou les acceptations des mots polysémiques ou homonymiques suivant :

* Grève
- Cessation volontaire et collectif du travail par des salariés afin de défendre des intérêts communs.
- Terrain plat situé au bord de la mer ou au bord d’un cours d’eau.

* Émettre
- Mettre en circulation; offrir à la population.
- Projeter par rayonnement.

* Anticiper
- Prévoir (qqch.), considérer comme probable.
- Aller trop loin en imaginant les événements futurs.

* Élargir
-Rendre plus large. Exemple: Élargir une route.
-Rendre plus ample; étendre. Exemple: Élargir ses horizons en voyageant.

* Grêle
- Précipitation météorologique constituée de grains de glace.
- Ensemble de choses qui tombent, qui s’abattent sur qqn. Exemple: Une grêle de coups.

* Application
- Action d’appliquer une chose sur une autre, afin qu’elle y adhère et qu’elle la recouvre.
- Utilisation, emploi concret, mise en pratique.

* Développer
- (ouvrir) Débarrasser (qqch.) de ce qui l’enveloppe. Exemple: Développer un paquet.
- (exposer) Exposer en fournissant de nombreux détails. Exemple: Développer sa pensée, un argument.
- (augmenter) Faire croître, faire prendre de l’importance, de l’ampleur. Exemple: Développer sa musculature par un entraînement physique.

* Servir
- Aider, être utile à, rendre service à. Exemple: Servir une cause, la population.
- Donner à boire, à manger à (un hôte, un convive). Exemple: Servir les enfants avant les adultes.
- (SPORTS) Faire le service de. Exemple: Servir la balle, le ballon, le volant.
- Servir à (qqch.) : être destiné à (un usage), avoir comme fonction de.

* Dur
- N.M. (Familier) Personne qui n’a peur de rien. Exemple: C’est une fonceuse, une vraie dure.
- Adj. Dont la surface ne cède pas du tout ou casse d’un seul coup lorsqu’on y exerce une pression.
- Adj. Se dit d’une substance qui provoque une réaction violente. Exemple: Drogue dure.
- Adj. Qui exige beaucoup d’efforts à faire. Exemple: Un exercice qui est dur.

* Ordre
- Disposition; arrangement régulier des éléments d’un ensemble les uns par rapport aux autres. Exemple: Ordre chronologique, alphabétique.
- Arrangement méthodique, harmonieux. Exemple: Aimer l’ordre.
- Association professionnelle. Exemple: L’ordre des médecins, des avocats, des pharmaciens.
- Commandement. Exemple: Donner un ordre à qqn.

* Panne
- Arrêt momentané et accidentel du fonctionnement dans un mécanisme, un moteur, etc. Exemple: Tomber en panne.
- Récipient assez grand et profond, dans lequel on fait évaporer le réduit pour en faire du sirop d’érable.

* Bureau
- Table de travail sur laquelle on écrit.
- Lieu de travail des employés d’une administration.
- Établissement offrant un service d’intérêt collectif.

* Cocktail
- Boisson faite d’un mélange dans lequel entrent habituellement des alcools.
- Réunion mondaine avec buffet, où l’on boit des cocktails.

* Déshabiller
- Ôter ses vêtements à (qqn). Exemple: Déshabiller un enfant, un malade.
- Se déshabiller : retirer ses vêtements.

*** Il est à noter que l'ensemble des définitions se retrouvant à l'intérieur de ce numéro sont tirées du logiciel Antidote.

Question 2. Nuances de sens à expliquer.

* Complexe / compliqué
- Complexe: Ce qui est composé de nombreux éléments différents reliés entre eux d’une façon difficile à analyser. L’évolution des êtres vivants est allée du simple au complexe.
- Compliqué: Difficile à comprendre.
+ La nuance tient donc au fait qu'une situation complexe comporte plusieurs éléments, alors qu'une situation compliqué est difficile à comprendre.

* Chanteur / Chantre
- Chanteur: Personne qui chante en amateur ou en professionnel. Exemple: Chanteur d’opéra.
- Chantre: Personne qui chante dans un service religieux.
+ La nuance tient donc du fait qu'un chantre ne chante que dans un service religieux, alors qu'un chanteur est simplement une personne qui chante en amateur ou en professionnel, peut importe où il le fait.

* Venimeux / Vénéneux
- Qui produit du venin, en parlant d’un animal. Exemple: Un serpent venimeux et un champignon vénéneux.
- Qui contient du poison, en parlant d’une plante, d’un champignon. Exemple: Un champignon vénéneux et un serpent venimeux.
+ La nuance est reliée à de qui l'on parle. Si on parle d'un animal qui produit du venin, on emploi le terme venimeux, et si on parle d'une plante qui produit du venin, on dira une plante vénéneuse.

*Amener / emmener
- Amener: Conduire, mener (qqn, une bête) à un endroit. Exemple: Amener son fils à la garderie.
- Emmener: Mener (qqn) avec soi de l’endroit où l’on se trouve à un autre endroit et rester avec cette personne une fois arrivé.
+ La nuance provient du fait qu'en amenant quelqu'un quelque part, on le fait à sens unique étant donné qu'on l'amène et qu'on repart. Lorsqu'on emmène quelqu'un quelque part, on a l'intention de rester avec cette personne à l'endroit en question.

* Infantile / puéril
- Infantile: Dont l’état mental, affectif ou physique n’a pas dépassé le stade de l’enfance.
- Puéril: Qui dénote le comportement immature de l’enfant. Un comportement puéril.
+ La nuance entre ces deux termes vient du fait que l'on parle d'infantile lorsqu'on parle de l'état mental au stade de l'enfance et on parle de puéril lorsqu'on parle d'un comportement d'une immaturité infantile (stage mental de l'enfance VS immaturité reliée à l'enfance).

* Adresse / dextérité
- Adresse: Habileté physique ou intellectuelle. Exemple: Jongler avec adresse. Politicien d’une grande adresse.
- Dextérité: Adresse de la main. Dextérité du marionnettiste. Adresse de l’esprit. Dextérité à mener à bien une affaire.
+ On emploie le mot adresse lorsque l'on parle d'habiletés physiques ou intellectuelles au sens large, alors que l'on emploie le mot dextérité pour parler spécifiquement d'adresse de la main ou de l'esprit.

* Physique / physiologique
- Physique: Relatif à la physique (science qui a pour objet d’étudier les propriétés générales de la matière, de l’espace, du temps et d’établir les lois qui rendent compte des phénomènes matériels).
- Physiologique: Qui se rapporte à la physiologie (science qui a pour objet l’étude des fonctions et propriétés des organes et des tissus des organismes vivants).
+ Ces deux adjectifs diffèrent étant donné qu'ils sont reliés à des sciences différentes, le premier étant relatif à la physique et le second étant relatif à la physiologie.

* Problème / problématique
- Problème: Question à résoudre dans le domaine scientifique.
- Problématique: Ensemble de questions dont les éléments sont liés et se posent relativement à un domaine particulier.
+ Un problème est une question à résoudre, alors qu'une problématique constitue un ensemble de questions.

* Distinguer / discerner
- Distinguer: Reconnaître (une personne, une chose) comme étant différente d’une autre.
- Discerner: Reconnaître distinctement des choses qui demeuraient confondues. Exemple: Discerner le bien du mal.
+ On distingue (une personne, une chose) comme étant différente, alors que l'on discerne des choses que l'on peut confondre.

*** Il est à noter que l'ensemble des définitions se retrouvant à l'intérieur de ce numéro sont tirées du logiciel Antidote.

Question 3. Examiner le traitement de 4 mots polysémiques dans un dictionnaire français. Identifier les valeurs sémantiques des mots: réaliser, appréhender et deux autres.

* Poursuivre
- Chercher à obtenir ou à réaliser quelque chose. Poursuivre un but.
- Courir après, suivre de près pour atteindre. Poursuivre les fuyards, les pourchasser.
- Continuer ce qui est commencé. Poursuivre ses études.
- (Droit) Agir, ester en justice contre quelqu'un. Poursuivre un débiteur.
Source: http://dictionnaire.sensagent.com/poursuivre/fr-fr/

* Lancer
- Envoyer qqch avec force, loin de soi, dans une certaine direction.
- (informatique;technique) Faire fonctionner (un programme informatique) (ex. appeler une routine).
- (figuré) Émettre avec vivacité (des propos, une demande, etc.) à l'intention de qqn (ex. lancer des injures, un ultimatum).
- (familier) Aiguiller qqn sur un sujet de conversation.
Source: http://dictionnaire.sensagent.com/lancer/fr-fr/

* Promettre
- Faire espérer. Cela promet.
- S'engager envers quelqu'un à faire une chose. Assurer.
Source: http://dictionnaire.sensagent.com/promettre/fr-fr/

* Jouer
- Engager un enjeu dans un pari, engager une somme d'argent.
- Pratiquer un jeu dans le but de se divertir.
- Se servir d'un instrument de musique.
- Se mouvoir avec du jeu, des espaces entre les pièces.
- Effectuer une action au cours d'un jeu.
- Exécuter une œuvre musicale.
- Pratiquer un sport à titre professionnel ou non.
- Hasarder, risquer, parier (ex. jouer gros).
- (figuré) Tromper, berner (ex. Cet escroc nous a joués !).
Source: http://dictionnaire.sensagent.com/jouer/fr-fr/

* Réaliser
- Faire exister concrètement.
- Convertir un bien en monnaie.
- Se rendre compte de, se faire une idée claire de.
- (Droit) Faire (ex. réaliser une vente).
Source: http://dictionnaire.sensagent.com/réaliser/fr-fr/

* Appréhender
- Procéder à l'arrestation (de qqn).
- S'inquiéter par avance, redouter.
- (vieux) Saisir, comprendre.
Source: http://dictionnaire.sensagent.com/appréhender/fr-fr/

Trouvez des verbes traduisant les effets que les odeurs ou les parfums produisent sur vous ?
Ce parfum m’exalte ! Ce parfum me dégoute ! Ce parfum me charme ! Ce parfum m’allume ! Ce parfum me perturbe ! Ce parfum me bouleverse ! Ce parfum me dérange ! Ce parfum m’enflamme ! Ce parfum me répugne !

Qualifiez l’odeur.
Ce parfum est exaltant ! Ce parfum est dégoutant ! Ce parfum est charmant ! Ce parfum est allumant ! Ce parfum est perturbant ! Ce parfum est bouleversant ! Ce parfum est dérangeant ! Ce parfum est enflammant ! Ce parfum est répugnant !

Autres exercices d’enrichissement du vocabulaire.
Pour le goût (élèves de la maternelle)
Quels qualificatifs pouvez-vous donner à un mets ?
Exemples : Ce mets est savoureux ! Ce mets est dégueulasse ! Ce mets est succulent ! …
Pour le toucher (élèves du primaire)
Quel qualificatif pouvez-vous donner à une surface (à un bureau et à une peau) ?
Exemples : Ce bureau est lisse. Ce bureau est rugueux. Cette peau est douce. Cette peau est moite. …
Pour la vue (étudiantes du secondaire)
Quel qualificatif pouvez-vous donner à une œuvre d’art ? Quel qualificatif pouvez-vous donner à un paysage ? Quel qualificatif pouvez-vous donner à une personne lorsque vous la regardez ?
Exemples : Cette œuvre est fascinante ! Ce paysage est sublime ! Cette personne est magnifique et radieuse !

- Dictionnaire
Dictionnaire : Le dictionnaire est un ouvrage didactique constitué par un ensemble d’articles dont l’entrée constitue un mot; ces articles sont indépendants les unes des autres (malgré les renvois pratiqués) et rengés par ordre alphabétique; son mode de lecture est la consultation; la lexicographie est la technique de confection des dictionnaires.

- Lexicographie
La lexicographie est la technique de confection des dictionnaires et l’analyse linguistique de cette technique. Le lexicographe désigne à la fois le linguiste étudiant la lexicographie et le rédacteur d’un dictionnaire, dit aussi dictionnairiste. On distingue ainsi la science de la lexicographie et la pratique lexicographique et, de la même façon, le linguiste lexicographe et l’auteur du dictionnaire.

- Lexique
1. Référé à la lexicographie, le mot lexique peut provoqué deux types d’ouvrage : un livre comprenant la liste des termes utilisés par un auteur, par une science ou par une technique, ou bien un dictionnaire bilingue réduit à la mise en parallèle des unités lexicales des deux langues confrontées. À ce titre, lexique s’oppose à dictionnaire. 2. Comme terme linguistique général, le mot lexique désigne l’ensemble des unités formant le vocabulaire, la langue d’une communauté, d’une activité humaine, d’un locuteur, etc. À ce titre, lexique entre dans divers systèmes d’opposition selon la façon dont est envisagé le concept.

- Lexicologie
La lexicologie est l’étude du lexique, du vocabulaire d’une langue, dans ses relations avec les autres composants de la langue, phonologique et surtout syntaxique, et avec les facteurs sociaux, culturels et psychologiques. Il s’agit d’une discipline récente. C’est dans le cadre de l’enseignement de Ferdinand de Saussure que la lexicologie acquiert son autonomie.

- Morphème
Le terme morphème désigne le plus petit élément significatif individualisé dans un énoncé, que l’on ne peut diviser en unités plus petites sans passer au niveau phonologique. C’est donc l’unité minimale porteuse de sens que l’on puisse obtenir lors de la segmentation d’un énoncé sans atteindre le niveau phonologique. À ce titre, il s’oppose au phonème. On distingue les morphèmes lexicaux des morphèmes grammaticaux, les premiers appartenant à une liste ouverte et les seconds à une liste fermée.

- Morphologie
En grammaire traditionnelle, la morphologie est l’étude des formes des mots (flexion et dérivation), par opposition à l’étude des fonctions ou syntaxe. En linguistique moderne, le terme de morphologie a deux acceptations principales : 1. ou bien la morphologie est la description des règles qui régissent la structure interne des mots; 2. ou bien la morphologie est la description à la fois des règles de la structure interne des mots et des règles de combinaison des syntagmes en phrases.

- Glossaire
On appelle glossaire une dictionnaire qui donne sous forme de simples traductions le sens de mots rares ou mal connus, ou qui contient un lexique des termes techniques d’un domaine spécialisé.

- Terminologie
1. Toute discipline, et à plus forte raison toute science, a besoin d’un ensemble de termes, définis rigoureusement, par lesquels elle désigne les notions qui lui sont utiles : cet ensemble de termes constitue la terminologie. 2. On appelle également terminologie l’étude systématique de la dénomination des notions (ou concepts) spécifiques de domaines spécialisés des connaissances ou des techniques.

1. Êtes-vous une collectionneuse de mots ?
Je ne dirais pas que je suis une collectionneuse de mots, mais je peux affirmer que j’aime bien employer les régionalistes qui caractérisent les gens du Lac-Saint-Jean. J’aime bien aussi lorsque j’ai l’impression d’enrichir mon vocabulaire par l’apprentissage de nouveaux mots.

2. Qu'est-ce qu'un dictionnaire ? un glossaire ? un lexique ?une encyclopédie ? une terminologie ?
Un dictionnaire est un recueil des mots d'une langue ou d'un domaine de l'activité humaine, réunis selon une nomenclature d'importance variable et présentés généralement par ordre alphabétique, fournissant sur chaque mot un certain nombre d'informations relatives à son sens et à son emploi et destinées à un public défini. (Trésor de la langue française)
Un glossaire est un dictionnaire expliquant ou remplaçant par des expressions courantes, des mots anciens ou obscurs d'une langue. (Trésor de la langue française)
Le lexique comme ensemble de mots, comme système, est l’ensemble des mots d’une langue. Le lexique comme recueil de mots est un dictionnaire expliquant ou remplaçant par des expressions courantes, des mots anciens ou obscurs d'une langue. (Trésor de la langue française)
Une encyclopédie est un ouvrage qui fait le tour de toutes les connaissances humaines ou de tout un domaine de ces connaissances et les expose selon un ordre alphabétique ou thématique. (Trésor de la langue française)
Une terminologie est l’ensemble des termes relatifs à un système notionnel élaboré par des constructions théoriques, par des classements ou des structurations de matériaux observés, de pratiques sociales ou d'ensembles culturels. (Trésor de la langue française)

3. Quelle est la fonction du dictionnaire ?
Le site du Petit Robert nous dévoile de rôle de ce dernier de la façon suivante : « Bien au-delà de la norme, du bon usage des mots, les dictionnaires Le Robert, scolaire, bilingue, thématique ou culturel, témoignent de la richesse de notre langue, vivante, reflet de la culture, ouverture sur soi et sur le monde. [… sa] vocation : faciliter l’accès au lecteur à un texte toujours plus riche et plus moderne. Couvrant tous les domaines du savoir de la préhistoire à nos jours, il propose une vision du monde à la fois actuelle et pérenne, complète et synthétique. Un véritable concentré de culture ! »
À l’intérieur du Dictionnaire Littré interactif, on peut retrouver la citation suivante, laquelle je crois, nous donne une bonne idée de quelle est la fonction du dictionnaire : « Il ne suffit pas qu'un dictionnaire contienne tous les mots d'une langue et leur explication ; il doit encore sur chaque mot en particulier en faire sentir tous les divers usages, déterminer s'il est du style soutenu ou du style familier ; si on l'emploie en l'écrivant ou s'il n'est que de la conversation ; si les gens polis s'en servent ou s'il n'est que dans la bouche du peuple ; enfin il doit suppléer, autant qu'il est possible, à tout ce qu'on ne pourrait acquérir qu'avec beaucoup de peine par la lecture d'un grand nombre de livres et par le séjour de plusieurs années dans le pays dont on veut apprendre la langue, Acad. Dict. de 1718, Préface. »

4. Combien de dictionnaires possédez-vous ?
Je possède trois dictionnaires : le Petit Robert, le Petit Larousse et le Multi dictionnaire de la langue française. Je possède également le Dictionnaire des synonymes et des antonymes de la collection FIDES et le Bescherelle l’Art de conjuguer.

5. Consultez-vous souvent vos outils de référence ?
Oui, chaque fois que je ne suis pas certaine de la définition d’un mot. Je les tiens toujours à la portée de ma main lorsque je compose un texte ou que je fais un travail de phonétique.

6. Les dictionnaires sont-ils tous semblables? Selon vous, en quoi divergent les dictionnaires ? (composantes, nombre d'entrées, taille de l'ouvrage...)
Je crois d’un côté que les dictionnaires sont semblables étant donné qu’ils font tous l’inventaire des mots d’une langue en en donnant la définition. D’un autre côté, je crois qu’ils sont différents par leur contenu et que c’est justement ces dissemblances qui font qu’un tel dictionnaire sera plus adapté à une clientèle donnée. Par exemple, un jeune du primaire ou du secondaire sera sûrement plus intéressé à acheter le Petit Larousse qui regroupe noms communs, noms propres et outils géographiques (cartes, drapeaux des différents pays, etc.) et un jeune adulte débutant l’Université en phonétique sera sûrement plus enclin à faire l’acquisition du Petit Robert qui contient l’écriture phonétique de chacun des mots.

7. Est-ce que tous les mots sont acceptables dans un dictionnaire ? (Qui décide de la norme ?)
Je crois que la grande majorité des mots sont acceptables dans le dictionnaire et que le fait de souligner le registre de langue (soutenu, neutre, familier ou populaire) permet à l’utilisateur de savoir quels termes sont de convenance à telle situation. Il est certain qu’il ne faut pas exagérer et inclure tous les mots populaires qui, pour certains, ne sont que de passage à l’intérieur d’une langue. Je crois que des organismes tels que l’OQLF et l’Académie française décident de la norme.

8. Connaissez-vous des dictionnaires de fabrication québécoise ? (lesquels)
Dictionnaire québécois français, Meney Lionel;
Dictionnaire des expressions québécoises, Desruisseaux Pierre.

9. Si vous êtes un collectionneur de mots, pouvez-vous me donner des exemples de particularismes (faune, flore, alimentation, culture, expressions familières) de votre région (incorporer des photos sur votre blog pour illustrer ces réalités).
Grement : chose pas très utile;
Cutter : bande de trottoir;
Durex : ruban à coller;
Froc : veste;
Asteure : maintenant;
À cause : pourquoi;
Tu fais simple : convient à plusieurs contextes comme à quelqu’un qui a l’air ridicule, à quelqu’un qui n’agit pas comme à l’habitude, à quelqu’un qui fait quelque chose de drôle et un autre contexte que j’ai de la difficulté à exprimer et que je vais illustrer à l’aide d’un exemple : ma tante doit de l’argent à ma mère et étant donné que c’est une somme ridicule, ma mère va lui dire « Arrête de faire simple franchement, tu n’as pas à me rembourser ça ! »;
Là là : maintenant, tout de suite;
Trôler : faire la cour;
…